Francesco Bandarin, ancien directeur du Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, livre une importante interview parue dans « La Tribune de l’Art ». Il réaffirme ici que Notre-Dame « c’est un monument qui doit être remis dans son état d’avant l’incendie. » et que sa flèche forme partie intégrante d’un patrimoine mondial du XIXe siècle à restituer en application de la Charte de Venise.
« On ne peut pas séparer la flèche du reste du monument » - la cathédrale, pour une grande partie de ses décors, date du XIXe siècle. ».
Cette importante interview de l’ancien directeur du Centre du Patrimoine Mondial de l’UNESCO et Sous-Directeur-général pour la Culture fait suite à son article de référence « Notre Dame should be rebuilt as it was » publié par « The Art Newspaper » le 30 avril 2019. Francesco Bandarin réaffirme ici que Notre-Dame « c’est un monument qui doit être remis dans son état d’avant l’incendie. » et que sa flèche forme partie intégrante d’un patrimoine mondial du XIXe siècle à restituer en application de la Charte de Venise : « On ne peut pas séparer la flèche du reste du monument » - « la cathédrale, pour une grande partie de ses décors, date du XIXe siècle. ».
Tous les monuments sont restaurés selon les règles du code du patrimoine qui sont la conséquence de l’accumulation d’une expérience séculaire. Franchement je ne vois pas la raison pour laquelle il faudrait déroger d’un corpus juridique qui est l’expression de l’expérience de la France dans ce domaine.
Il ne critique pas le fait qu’un établissement public ait été créé pour la restauration de Notre-Dame de Paris mais s’interroge sur le peu de considération qu’a démontré jusqu’à présent le gouvernement français pour une approche internationale et (en non-dit) pour l’expérience en matière de patrimoine mondial que possède l’UNESCO et d’autres organisations comme l’ICOMOS. « J’ai trouvé que la réaction de la France était trop refermée sur une vision nationale. Dès qu’il s’agit d’un patrimoine mondial, il est pourtant facile de choisir une approche internationale. ». Il ajoute : « Tous les monuments sont restaurés selon les règles du code du patrimoine qui sont la conséquence de l’accumulation d’une expérience séculaire. Franchement je ne vois pas la raison pour laquelle il faudrait déroger d’un corpus juridique qui est l’expression de l’expérience de la France dans ce domaine. ». En conclusion, il soulignera : « Je pense que l’idée de refaire le toit avec les techniques traditionnelles est possible, ce qui serait aussi une chose nouvelle car pour les deux cathédrales qui ont brûlé, Chartres au XIXe et Reims au XXe, la charpente n’a pas été refaite à l’identique. Cela prouverait que la modernité est capable d’intégrer l’expérience et les capacités techniques du Moyen-âge.
Commentaire d'Alain Hays, Président de la Commission Culture, Patrimoine historique Mondial, Art de la Pierre & du Bois de l'Association Restaurons Notre-Dame.
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