En ces temps inouïs du grand confinement planétaire, il faut imaginer Hugo se cloîtrer six mois chez lui pour s’atteler à « Notre-Dame de Paris ». Il doit nourrir sa famille. Nous sommes en juillet 1930, la seconde révolution éclate. Le peuple s’insurge contre la cherté de la vie, le chômage, la suspension de la liberté de presse et tant d’autres injustices.
Delacroix s’embastille dans son atelier pour peindre son « 28 juillet » : notre Liberté guidant le peuple. On dit que la vue du drapeau tricolore hissé par les insurgés sur le beffroi de Notre-Dame fit surgir en lui l’idée de cette allégorie devenue symbole de la République française. Notre-Dame de la République !
Imaginons Hugo, la plume à la main, s’interrompant, écoutant la clameur des émeutiers ; c’est eux qui feront entrer la foule dans ses pages à écrire. Son roman, qui nous promettait heaumes, armures et blasons à la Walter Scott, en devînt Notre-Dame de Notre-Peuple, cette « Notre-Dame d’Hugo » qui parcourt encore le monde. Le livre allait sauver la Cathédrale. Ceci sauva cela…
En moins de quatre minutes, rendons visite à Hugo grâce à cette vidéo, concentré d’Histoire et de culture, pour mieux comprendre quelle cathédrale, nous autres reclus des temps numériques et viraux, il va nous falloir absolument sauver…
France Culture : "Notre-Dame de Paris" : les secrets du manuscrit.
Alain Hays, président de la commission « Culture, Patrimoine historique mondial & Art de la Pierre et du Bois » de Restaurons Notre-Dame (rND) Espace III.
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